Archives pour la catégorie Radio France Internationale

Tout les articles rédigés par Nicolas Jean-Mary lors de son passage au service des sports de Radio France Internationale (RFI).

Finales NBA: la jeunesse de Miami face à l’expérience des Spurs

Le monde de la NBA retient son souffle. Cette édition 2013 des finales offre une opposition des plus attractives à partir du 7 juin. La jeunesse talentueuse et explosive de Miami, symbolisée par le quadruple « MVP » LeBron James, sera opposée à l’expérience et à l’abnégation des Spurs de San Antonio, emmenés par un Tony Parker qui atteint sa plénitude et le vétéran Tim Duncan, motivé par une dernière bague de champion.

Les fans de la NBA peuvent se rassurer. Ils auront droit à la meilleure opposition qui soit pour cette 64e finale du plus illustre championnat de basket au monde.

Des parcours à l’opposé des pronostics

D’un côté, les Spurs de San Antonio, emmenés par sa vieille garde, le trio Duncan-Ginobili-Parker. Ces derniers voudront remporter un cinquième titre. Le trio majeur de la franchise texane, réuni depuis 2002, a déjà glané trois titres sous les ordres de leur coach Gregg Popvitch, en place chez les Spurs depuis 1996. L’expérience et le savoir-faire de San Antonio dans les grandes occasions peut donc être un avantage déterminant.

De l’autre côté, les Heat de Miami apparaissent, aux yeux de tous, comme les favoris. D’une part parce qu’ils sont les tenants du titre après leur victoire l’an passé face à Oklahoma City (4-1), mais surtout parce que les Heat comptent parmi leur effectif le meilleur joueur de NBA : LeBron James. « The Chosen One » (l’Elu), quatre fois MVP sur les cinq dernières années, est aussi le cerveau du Big Three de Miami formé par Dwyane Wade et Chris Bosh. Pour ces deux derniers, en petite forme, il s’agira de retrouver leur vrai niveau entrevu pendant toute la saison régulière, où les Heat avaient collectionné les victoires (66 en 82 rencontres).

Lebron James

Mais pour en arriver là, les deux franchises américaines ont eu des parcours assez différents dans l’ensemble. Les Spurs, que l’on taxait d’équipe vieillissante autour de son vétéran Tim Duncan -37 ans-, ont eu les ressources pour se sortir à chaque fois des écueils semés pendants les play-offs. Annoncés perdants contre les Lakers au premier tour (4-0), en difficulté contre Golden State de Stephen Curry en demi-finale (4-2), les Spurs ont triomphé à chaque fois. Au forceps et souvent avec un « TP » au sommet de son art, selon les observateurs. Ce dernier est devenu le 18e meilleur marqueur de l’histoire des play-offs cette saison.

Miami, un favori en difficulté

A Miami, paradoxalement, la place en finale a été obtenue dans la douleur. En finale de conférence, à l’Est, les Heat étaient opposés aux Pacers d’Indiana. Malgré un très bon départ dans la série (3-1 à l’issue des quatre premiers matches), l’équipe a montré des signes de fragilité au moment de conclure. Rejoints à trois partout dans la série, les coéquipiers de LeBron James ont dû attendre un septième match décisif pour faire la différence et s’assurer une troisième finale NBA d’affillée.

Ces finales qui vont débuter dans la nuit du 6 au 7 juin et pourraient durer jusqu’au 20 juin  seront encore l’apogée de la saison de basket aux Etats-Unis.

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De la Casamance à Bercy : la lutte sénégalaise a bien changé

Publié sur RFI.fr
Ils s’appellent Commando, Assurance ou encore Super Etoile. Ce ne sont pas les super-héros de la dernière série TV à la mode mais bien les nouveaux champions de lutte sénégalaise, un art de combat ancestral, devenu aujourd’hui une pratique sportive très populaire et génératrice de sommes importantes au Sénégal. Ces gladiateurs modernes seront au Palais Omnisports de Paris-Bercy, pour le premier gala de lutte sénégalaise en Europe, ce samedi 8 juin 2013. Présentation d’une discipline peu connue en Europe.

lutte senegalaise

La lutte sénégalaise, dite « laamb » en wolof, est très populaire dans la région de la Casamance (sud-ouest du Sénégal). L’histoire raconte qu’autrefois, après une dure journée passée dans les champs d’arachide, de maïs ou de sorgho, les jeunes hommes se retrouvaient sur la place du village pour s’affronter à mains nues, corps contre corps.

Un art de combat traditionnel des plus anciens

Il s’agissait alors de rivaliser de force, faire preuve d’ingéniosité et de ruse pour « allonger » son adversaire au sol. La tradition se perpétuant, la pratique est devenue au fil du temps un rituel qui marque la fin de la saison des pluies. Désormais, on ne se bat plus uniquement pour sa gloire personnelle mais pour les siens et son village. Les lutteurs s’affrontent alors dans des championnats organisés appelés Mbaapat.

A cette dimension sportive se greffe tout un folklore mystique et quasi religieux symbolisé par des rites, des chants et des processions typiques de la culture sénégalaise, mais aussi gambienne. En effet, la région du Sine-Saloum, à cheval sur le Nord-Sénégal et le sud de la Gambie, est aussi un haut lieu pour la pratique de cet art de combat 100% africain.

L’enjeu des ces tournois ? L’heureux vainqueur repart avec du bétail, des céréales et d’autres biens mis en jeu. Au-delà du gain matériel, c’est aussi la fierté de représenter dignement son village mais aussi la naissance d’une forte popularité auprès de la gente féminine. Mais les prix mis en jeu devenant de plus en plus importants, la lutte sénégalaise va dépasser son cadre ludique et traditionnel pour devenir une activité économique lucrative à fort potentiel.

Entrée dans l’ère moderne et explosion économique

Les places de village, de moins en moins adaptées aux exigences du succès populaire et au développement de la pratique, sont vite supplantées par des arènes. Puis les arènes par des stades, à l’aube des années 80. On ne parle plus de prix mais de cachets. Le premier combat organisé dans un stade de football offre une enveloppe d’un million de francs CFA ! Une somme jugée astronomique à l’époque.

Depuis, comme tout sport ultra populaire, promoteurs, publicitaires et sponsors se sont emparés du phénomène. De multiples écuries de lutteurs ont vu le jour à travers le pays, et l’engouement pour cette pratique remporte un franc succès. Si bien que le 4 avril 2010, le montant du cachet pour le choc opposant Yekini, « Roi des Arènes », et Mohammed Ndao « Tyson » atteint les 100 millions de francs CFA. On peut considérer cet épisode comme l’avènement définitif de la pratique dans la culture sénégalaise.

La lutte sénégalaise veut aussi s’exporter en Occident

Aujourd’hui, la lutte sénégalaise est considérée « comme le sport numéro un au Sénégal, et devant le football », selon Ousmane Mbaye, chargé de communication du tournoi de gala de Paris-Bercy. En effet, depuis les résultats insatisfaisants de l’équipe nationale sénégalaise, les jeunes semblent de plus en plus s’identifier à ces athlètes combatifs et volontaires, et la lutte qui pouvait parfois paraître pour certains comme une activité ringarde, regagne ses lettres de noblesse sur le continent noir, notamment en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger mais aussi au sein des diasporas occidentales. Par ailleurs, lors du gala de Bercy, un des combattants attisera la curiosité à coup sûr : l’Espagnol Juan, 1m95 et 135 kilos. Surnommé « le Lion Blanc », il s’est taillé une solide réputation en lutte sénégalaise, en restant invaincu jusqu’à ce jour.

En marge du « grand choc » -dixit l’organisateur- entre Baboye et Bombardier, huit combats préliminaires comptant pour le championnat sénégalais seront présentés au public. Le rendez-vous de Bercy sera d’ailleurs retransmis en direct dans plus de 20 pays d’Afrique. Par ailleurs, la Fédération française de lutte s’associe elle aussi à l’événement. Les frères Steeve et Christophe Guénot, médaillés olympiques à Pékin en 2008, pourraient même participer à une exhibition. Début des hostilités samedi 8 juin à partir de 19 heures.

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Bordeaux–Evian : Une coupe pour oublier

La finale de la Coupe de France viendra clôturer ce vendredi 31 mai la saison footballistique dans l’hexagone. Pour cette édition 2013, les Girondins de Bordeaux et l’Evian-Thonon-Gaillard sont les deux derniers rescapés de la plus populaire des compétitions du football français. Les Haut-Savoyards, après un maintien difficile en Ligue 1, rêvent d’offrir un premier titre national majeur à l’ETG. Coté Girondins, au-delà d’une quatrième victoire, c’est aussi l’occasion d’accrocher la Ligue Europa, l’objectif initial du club en début de saison.

FRANCE, Bordeaux. Le défenseur bordelais Ludovic Sané (à droite), à la lutte avec l'attaquant d'Evian Yannick Sagbo (à gauche, maillot bleu) lors de la 38e journée de Ligue 1. 26-05-2013 AFP PHOTO / NICOLAS TUCAT
FRANCE, Bordeaux. Le défenseur bordelais Ludovic Sané (à droite), à la lutte avec l’attaquant d’Evian Yannick Sagbo (à gauche, maillot bleu) lors de la 38e journée de Ligue 1. 26-05-2013 AFP PHOTO / NICOLAS TUCAT

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On connaîtra le successeur de l’Olympique Lyonnais ce vendredi 31 mai 2013 aux alentours de 23 heures, sous réserve de prolongations, voire de tirs au but bien sûr. Avant cela, les Girondins de Bordeaux et le club d’Evian-Thonon-Gaillard auront livré bataille au moins 90 minutes sur la mythique pelouse du Stade de France.

Pour en arriver là, Girondins et Haut-Savoyards auront eu un parcours diamétralement opposé durant cette 95e édition de la Coupe de France, mais fidèle à leur saison respective en championnat.

La Coupe comme bouffée d’oxygène

Evian pour sa part vient tout juste d’entériner son maintien en Ligue 1. C’était il y a deux semaines. Engagé dans une lutte à trois avec Sochaux et Nancy, l’ETG a dû attendre l’avant dernière journée pour se sauver, après une victoire 2-0 contre Valenciennes. Un vrai « ouf » de soulagement. « On était préparé à souffrir pour cette deuxième saison en Ligue 1, et cela a bien été le cas. Mais les bons résultats en coupe nous ont fait du bien », a reconnu en conférence de presse le milieu Olivier Sorlin.

A part un léger accroc au premier tour contre Amiens (CFA, 4e division), où l’ETG a été entraîné jusqu’aux tirs au but (1-1, 5-3 aux t-a-b), les Haut-Savoyards ont su éviter les confrontations pièges contre des formations évoluant à un niveau inférieur, souvent galvanisées dans ce type de confrontations. Que ce soit face à Vertou (CFA 2, 5e division) battu 2-0 en seizièmes de finale, ou face au Havre (L2, 2e division) dominé 3-1 en huitièmes, les joueurs d’Evian ont su faire respecter la hiérarchie.

Tout en avançant dans la compétition, l’ETG a même eu son lot de gloire et d’émotions, à l’occasion du quart de finale de la compétition lorsqu’il a accueilli « l’ogre Parisien », pour reprendre l’expression de Pascal Dupraz, l’entraîneur haut-savoyard. Dans un match houleux, surtout en fin de rencontre, et mené dès la 8e minute, Evian a fini par égaliser avant la mi-temps pour finalement s’imposer aux tirs au but, après une prolongation épique. Des expériences qui scellent un groupe et lui permettent de se surpasser. « J’ai dit à mes joueurs que lorsqu’on sort le favori, ce serait stupide de ne pas aller au bout. Or pour moi aller au bout, c’est gagner la finale », a prévenu le technicien originaire d’Annemasse.

Certes, Bordeaux sera un adversaire moins « ogresque » que le PSG au Stade de France ce 31 mai face à l’ETG, mais en deux oppositions cette saison, les hommes de Pascal Dupraz n’ont jamais trouvé la solution (2-3 à l’aller, 1-2 au retour en Gironde).

Bordeaux veut sauver sa saison

Pour sa deuxième saison sur le banc bordelais, Francis Gillot avance masqué et à contre-courant de son adversaire pour cette finale. Contrairement à Evian, déjà à Paris 48 heures avant le grand rendez-vous, le groupe bordelais n’arrivera que le matin du match dans la Capitale. De plus, si Pascal Dupraz a annoncé son groupe très tôt durant la semaine précédant l’évènement, Francis Gillot lui a décidé d’attendre. Principe de précaution ou hésitation ? « Bien sur que j’ai une idée de l’équipe ! Toutefois je ne l’ai pas encore arrêtée. »

Triple vainqueur de la Coupe de France en 1941, 1986 et 1987, Bordeaux veut soulever le trophée une quatrième fois, le club aquitain ayant déjà perdu six finales. Francis Gillot estime que si son équipe joue au vrai niveau qui est le sien, le titre ne devrait pas lui échapper. « Nous avons une équipe expérimentée, il faut jouer ce match sur notre qualité et notre valeur, si on le fait, ça peut passer. »

Après une deuxième partie de saison jugée comme décevante par rapport à la 5e place qu’ils détenaient en janvier dernier, les Girondins ont fini par abandonner tout espoir d’Europe l’an prochain par le biais du championnat, en terminant à une peu glorieuse 7e place pour un club de cette envergure. Les résultats en dents de scie ont privé le club d’une participation européenne.

La possibilité de retrouver la Ligue Europa passe donc obligatoirement par une victoire contre Evian. Jean-Louis Triaud, président des Girondins, ne l’ignore pas. « Pour nous, l’intérêt de la Coupe de France, c’est qu’on ne l’a pas gagnée depuis longtemps et qu’elle sauverait notre saison, en nous qualifiant pour une Coupe d’Europe. C’est important pour le standing du club. » Le numéro un de Bordeaux sait de quoi il parle. En 2007, son club avait terminé à la 6e place, non qualificative pour l’Europe, mais la victoire de Bordeaux la même année en Coupe de la Ligue lui avait quand même permis d’y participer.

Mondial 2014 : l’organisation brésilienne ravive encore les doutes

Pays hôte de la prochaine Coupe du monde de la Fifa en 2014, le Brésil se retrouve à nouveau en ligne de mire quant à sa capacité à accueillir un tel événement. Prévu le 2 juin prochain, le match amical Brésil-Angleterre a failli ne pas avoir lieu, la faute à une « erreur bureaucratique », selon les autorités de l’Etat de Rio. A quinze jours de la Coupe des Confédérations (15-30 juin), véritable répétition générale du Mondial l’an prochain, état des lieux de l’organisation brésilienne.

Le stade Maracana (Rio de Janeiro) en plein travaux pour la prochaine Coupe des Confédérations et surtout la Coupe du Monde 2014. 30-05-2013-REUTERS/Ricardo Moraes

Article paru sur RFI.fr

Les Anglais n’auront pas à jouer leur match amical contre le Brésil sur la plage de Rio, pour reprendre la boutade de Gary Neville, sélectionneur adjoint de l’équipe nationale d’Angleterre. En effet, ce 31 mai, les autorités brésiliennes ont décidé de maintenir la rencontre au Stade Maracana (2 juin), et ont levé les doutes qui concernaient la sécurité du stade, pointée du doigt par une juge de Rio. Cette dernière, avait décidé la veille d’interdire tout simplement la rencontre, « pour des raisons de sécurité ».

Les autorités de Rio ayant démontré que toutes les installations étaient en règle, le match Brésil-Angleterre se tiendra bien devant les 74 000 spectateurs attendus. Tout semble donc rentrer dans l’ordre, mais cet épisode supplémentaire s’ajoute aux nombreuses difficultés rencontrées par le comité d’organisation brésilien.

Retards et incidents à répétition

Depuis l’attribution de la Coupe du monde au Brésil par la Fifa, en 2007, les constructions ou rénovations des dix stades retenus posent nombre d’interrogations. Beaucoup d’observateurs se demandent si le futur hôte sera dans les temps.

En avril 2012, un rapport de la Fifa avait estimé le taux d’avancement des infrastructures brésiliennes de 34%. Un an plus tard, même si les travaux ont bien avancé sur de nombreux sites, le secrétaire général de la Fifa, Jérome Valcke, a dû hausser le ton envers les responsables brésiliens.

Le 20 mai dernier, suite aux retards de construction de l’Itaquerao Stadium, une enceinte de 68 000 places située à Sao Paulo, le secrétaire général avait menacé de retirer les six matches programmés dans la mégalopole, y compris le match d’ouverture.

Par ailleurs, les conditions de sécurité concernant certains stades suscitent aussi des inquiétudes au sein de la Fifa. Le 27 mai dernier, c’est une partie de la membrane en plastique du complexe flambant neuf de Salvador Bahia qui s’était rompue, suite à des pluies torrentielles. Par chance, aucun blessé n’avait été à déplorer ce jour-là. Une expertise en cours doit confirmer d’où provient la faille.

La Coupe des Confédérations en guise de révélateur

La suspension en première instance du stade Maracana, bien que révoquée assez rapidement relance les réserves quant à la capacité du Comité brésilien à tenir son calendrier et à gérer un tel événement. Mais la Fifa, toujours par l’intermédiaire de M.Valcke, a tenu à rassurer l’opinion internationale : « Nous travaillons tous ensemble sans relâche et contre la montre pour faire en sorte que les équipements soient prêts », a déclaré il y a quelques semaines le secrétaire général de la Fifa.

Il prévoit « une Coupe des Confédérations fantastique », même si tout ne sera pas prêt à 100%. En revanche, a-t-il averti, « la date limite pour la livraison des stades de la Coupe du monde est décembre 2013 et nous ne ferons aucun compromis ». Pour rappel, la Coupe des Confédérations 2013 aura lieu du 15 au 30 juin, avec en match d’ouverture Brésil-Japon.