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De la Casamance à Bercy : la lutte sénégalaise a bien changé

Publié sur RFI.fr
Ils s’appellent Commando, Assurance ou encore Super Etoile. Ce ne sont pas les super-héros de la dernière série TV à la mode mais bien les nouveaux champions de lutte sénégalaise, un art de combat ancestral, devenu aujourd’hui une pratique sportive très populaire et génératrice de sommes importantes au Sénégal. Ces gladiateurs modernes seront au Palais Omnisports de Paris-Bercy, pour le premier gala de lutte sénégalaise en Europe, ce samedi 8 juin 2013. Présentation d’une discipline peu connue en Europe.

lutte senegalaise

La lutte sénégalaise, dite « laamb » en wolof, est très populaire dans la région de la Casamance (sud-ouest du Sénégal). L’histoire raconte qu’autrefois, après une dure journée passée dans les champs d’arachide, de maïs ou de sorgho, les jeunes hommes se retrouvaient sur la place du village pour s’affronter à mains nues, corps contre corps.

Un art de combat traditionnel des plus anciens

Il s’agissait alors de rivaliser de force, faire preuve d’ingéniosité et de ruse pour « allonger » son adversaire au sol. La tradition se perpétuant, la pratique est devenue au fil du temps un rituel qui marque la fin de la saison des pluies. Désormais, on ne se bat plus uniquement pour sa gloire personnelle mais pour les siens et son village. Les lutteurs s’affrontent alors dans des championnats organisés appelés Mbaapat.

A cette dimension sportive se greffe tout un folklore mystique et quasi religieux symbolisé par des rites, des chants et des processions typiques de la culture sénégalaise, mais aussi gambienne. En effet, la région du Sine-Saloum, à cheval sur le Nord-Sénégal et le sud de la Gambie, est aussi un haut lieu pour la pratique de cet art de combat 100% africain.

L’enjeu des ces tournois ? L’heureux vainqueur repart avec du bétail, des céréales et d’autres biens mis en jeu. Au-delà du gain matériel, c’est aussi la fierté de représenter dignement son village mais aussi la naissance d’une forte popularité auprès de la gente féminine. Mais les prix mis en jeu devenant de plus en plus importants, la lutte sénégalaise va dépasser son cadre ludique et traditionnel pour devenir une activité économique lucrative à fort potentiel.

Entrée dans l’ère moderne et explosion économique

Les places de village, de moins en moins adaptées aux exigences du succès populaire et au développement de la pratique, sont vite supplantées par des arènes. Puis les arènes par des stades, à l’aube des années 80. On ne parle plus de prix mais de cachets. Le premier combat organisé dans un stade de football offre une enveloppe d’un million de francs CFA ! Une somme jugée astronomique à l’époque.

Depuis, comme tout sport ultra populaire, promoteurs, publicitaires et sponsors se sont emparés du phénomène. De multiples écuries de lutteurs ont vu le jour à travers le pays, et l’engouement pour cette pratique remporte un franc succès. Si bien que le 4 avril 2010, le montant du cachet pour le choc opposant Yekini, « Roi des Arènes », et Mohammed Ndao « Tyson » atteint les 100 millions de francs CFA. On peut considérer cet épisode comme l’avènement définitif de la pratique dans la culture sénégalaise.

La lutte sénégalaise veut aussi s’exporter en Occident

Aujourd’hui, la lutte sénégalaise est considérée « comme le sport numéro un au Sénégal, et devant le football », selon Ousmane Mbaye, chargé de communication du tournoi de gala de Paris-Bercy. En effet, depuis les résultats insatisfaisants de l’équipe nationale sénégalaise, les jeunes semblent de plus en plus s’identifier à ces athlètes combatifs et volontaires, et la lutte qui pouvait parfois paraître pour certains comme une activité ringarde, regagne ses lettres de noblesse sur le continent noir, notamment en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger mais aussi au sein des diasporas occidentales. Par ailleurs, lors du gala de Bercy, un des combattants attisera la curiosité à coup sûr : l’Espagnol Juan, 1m95 et 135 kilos. Surnommé « le Lion Blanc », il s’est taillé une solide réputation en lutte sénégalaise, en restant invaincu jusqu’à ce jour.

En marge du « grand choc » -dixit l’organisateur- entre Baboye et Bombardier, huit combats préliminaires comptant pour le championnat sénégalais seront présentés au public. Le rendez-vous de Bercy sera d’ailleurs retransmis en direct dans plus de 20 pays d’Afrique. Par ailleurs, la Fédération française de lutte s’associe elle aussi à l’événement. Les frères Steeve et Christophe Guénot, médaillés olympiques à Pékin en 2008, pourraient même participer à une exhibition. Début des hostilités samedi 8 juin à partir de 19 heures.

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Bordeaux–Evian : Une coupe pour oublier

La finale de la Coupe de France viendra clôturer ce vendredi 31 mai la saison footballistique dans l’hexagone. Pour cette édition 2013, les Girondins de Bordeaux et l’Evian-Thonon-Gaillard sont les deux derniers rescapés de la plus populaire des compétitions du football français. Les Haut-Savoyards, après un maintien difficile en Ligue 1, rêvent d’offrir un premier titre national majeur à l’ETG. Coté Girondins, au-delà d’une quatrième victoire, c’est aussi l’occasion d’accrocher la Ligue Europa, l’objectif initial du club en début de saison.

FRANCE, Bordeaux. Le défenseur bordelais Ludovic Sané (à droite), à la lutte avec l'attaquant d'Evian Yannick Sagbo (à gauche, maillot bleu) lors de la 38e journée de Ligue 1. 26-05-2013 AFP PHOTO / NICOLAS TUCAT
FRANCE, Bordeaux. Le défenseur bordelais Ludovic Sané (à droite), à la lutte avec l’attaquant d’Evian Yannick Sagbo (à gauche, maillot bleu) lors de la 38e journée de Ligue 1. 26-05-2013 AFP PHOTO / NICOLAS TUCAT

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On connaîtra le successeur de l’Olympique Lyonnais ce vendredi 31 mai 2013 aux alentours de 23 heures, sous réserve de prolongations, voire de tirs au but bien sûr. Avant cela, les Girondins de Bordeaux et le club d’Evian-Thonon-Gaillard auront livré bataille au moins 90 minutes sur la mythique pelouse du Stade de France.

Pour en arriver là, Girondins et Haut-Savoyards auront eu un parcours diamétralement opposé durant cette 95e édition de la Coupe de France, mais fidèle à leur saison respective en championnat.

La Coupe comme bouffée d’oxygène

Evian pour sa part vient tout juste d’entériner son maintien en Ligue 1. C’était il y a deux semaines. Engagé dans une lutte à trois avec Sochaux et Nancy, l’ETG a dû attendre l’avant dernière journée pour se sauver, après une victoire 2-0 contre Valenciennes. Un vrai « ouf » de soulagement. « On était préparé à souffrir pour cette deuxième saison en Ligue 1, et cela a bien été le cas. Mais les bons résultats en coupe nous ont fait du bien », a reconnu en conférence de presse le milieu Olivier Sorlin.

A part un léger accroc au premier tour contre Amiens (CFA, 4e division), où l’ETG a été entraîné jusqu’aux tirs au but (1-1, 5-3 aux t-a-b), les Haut-Savoyards ont su éviter les confrontations pièges contre des formations évoluant à un niveau inférieur, souvent galvanisées dans ce type de confrontations. Que ce soit face à Vertou (CFA 2, 5e division) battu 2-0 en seizièmes de finale, ou face au Havre (L2, 2e division) dominé 3-1 en huitièmes, les joueurs d’Evian ont su faire respecter la hiérarchie.

Tout en avançant dans la compétition, l’ETG a même eu son lot de gloire et d’émotions, à l’occasion du quart de finale de la compétition lorsqu’il a accueilli « l’ogre Parisien », pour reprendre l’expression de Pascal Dupraz, l’entraîneur haut-savoyard. Dans un match houleux, surtout en fin de rencontre, et mené dès la 8e minute, Evian a fini par égaliser avant la mi-temps pour finalement s’imposer aux tirs au but, après une prolongation épique. Des expériences qui scellent un groupe et lui permettent de se surpasser. « J’ai dit à mes joueurs que lorsqu’on sort le favori, ce serait stupide de ne pas aller au bout. Or pour moi aller au bout, c’est gagner la finale », a prévenu le technicien originaire d’Annemasse.

Certes, Bordeaux sera un adversaire moins « ogresque » que le PSG au Stade de France ce 31 mai face à l’ETG, mais en deux oppositions cette saison, les hommes de Pascal Dupraz n’ont jamais trouvé la solution (2-3 à l’aller, 1-2 au retour en Gironde).

Bordeaux veut sauver sa saison

Pour sa deuxième saison sur le banc bordelais, Francis Gillot avance masqué et à contre-courant de son adversaire pour cette finale. Contrairement à Evian, déjà à Paris 48 heures avant le grand rendez-vous, le groupe bordelais n’arrivera que le matin du match dans la Capitale. De plus, si Pascal Dupraz a annoncé son groupe très tôt durant la semaine précédant l’évènement, Francis Gillot lui a décidé d’attendre. Principe de précaution ou hésitation ? « Bien sur que j’ai une idée de l’équipe ! Toutefois je ne l’ai pas encore arrêtée. »

Triple vainqueur de la Coupe de France en 1941, 1986 et 1987, Bordeaux veut soulever le trophée une quatrième fois, le club aquitain ayant déjà perdu six finales. Francis Gillot estime que si son équipe joue au vrai niveau qui est le sien, le titre ne devrait pas lui échapper. « Nous avons une équipe expérimentée, il faut jouer ce match sur notre qualité et notre valeur, si on le fait, ça peut passer. »

Après une deuxième partie de saison jugée comme décevante par rapport à la 5e place qu’ils détenaient en janvier dernier, les Girondins ont fini par abandonner tout espoir d’Europe l’an prochain par le biais du championnat, en terminant à une peu glorieuse 7e place pour un club de cette envergure. Les résultats en dents de scie ont privé le club d’une participation européenne.

La possibilité de retrouver la Ligue Europa passe donc obligatoirement par une victoire contre Evian. Jean-Louis Triaud, président des Girondins, ne l’ignore pas. « Pour nous, l’intérêt de la Coupe de France, c’est qu’on ne l’a pas gagnée depuis longtemps et qu’elle sauverait notre saison, en nous qualifiant pour une Coupe d’Europe. C’est important pour le standing du club. » Le numéro un de Bordeaux sait de quoi il parle. En 2007, son club avait terminé à la 6e place, non qualificative pour l’Europe, mais la victoire de Bordeaux la même année en Coupe de la Ligue lui avait quand même permis d’y participer.

Finales NBA : Il faudra encore compter avec San Antonio

Grace à sa vieille garde retrouvée durant ces play-offs, le trio Parker-Duncan-Ginobili, les Spurs viennent d’éliminer les Grizzlies de Memphis (4-0) et ainsi décrocher le premier billet pour les finales NBA 2013. Régulièrement taxée d’équipe vieillissante, accusée de ne pas assez faire évoluer les cadres de son effectif, San Antonio, nouveau champion de la conférence Ouest, fait taire tout ses détracteurs. Prochain objectif : redevenir champion NBA.

Tony Parker, Manu Ginobili, Tim Duncan

Paru sur le site RFI.fr

« C’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes ». L’adage pourrait s’appliquer aux Spurs, de retour en haut de l’affiche. Emmené par son légendaire Big Three (Tony Parker, Tim Duncan et Emmanuel Ginobili), tous trois réunis depuis la saison 2002, San Antonio va participer à la cinquième finale NBA de son histoire, après 1999, 2003, 2005 et 2007.

Considérée comme une génération vieillissante par plusieurs spécialistes, les Spurs ont répondu de la meilleure des manières, en inscrivant à leur palmarès un nouveau titre de champion de conférence (Ouest), après leur victoire en finale sur le parquet des Grizzlies de Memphis (93-86) le 26 mai dernier. Et ce, sans concéder un seul match dans une série remportée 4-0. Un groupe vieillissant vraiment ?

« Je pense que c’est vrai, nous sommes vieux », a reconnu Manu Ginobili, l’arrière argentin des Spurs, « Mais on joue en équipe et chaque année on se bat pour le titre » a-t-il prévenu.

Grâce à ce nouveau succès, les Spurs s’en iront défier, courant juin, l’un des deux finalistes de la conférence Est, les Heat de Miami ou les Pacers d’Indiana. « C’est vraiment incroyable de revenir en finale six ans après notre dernier titre », s’est réjoui Tony Parker, à l’issu de la rencontre.

La stabilité comme facteur de succès.

Une des raisons de ce succès se retrouve surement dans la stabilité qui caractérise les titulaires de la franchise texane. Depuis la formation du Big Three composée de l’inamovible Tim Duncan, 37 ans, (16e saison au club), rejoint en 2001 par le Français Tony Parker, puis Emmanuel Ginobili en 2002, les Spurs ont enlevé 3 fois le trophée de champion NBA (2003, 2005, 2007). Evoluant ensemble sous les mêmes couleurs depuis près de 10 ans, le Big Three floridien étonne par sa longévité au plus haut niveau.

Il faut aussi souligner la confiance faite au coach Gregg Popovitch par la direction des Spurs. Au club depuis 1996, l’entraîneur de San Antonio, 64 ans, fait aussi parti des grands artisans du succès de l’équipe cette saison. Très actif sur le banc de touche, il n’est pas rare de le voir pousser de violentes soufflantes pour recadrer ses joueurs. Tony Parker, récente victime lors du dernier match à Miami, peut en témoigner : « J’ai l’habitude. Ça fait 11 ans qu’il me hurle dessus. Mais quand un coach est aussi dur, c’est qu’il se soucie de vous. ».

Popovitch mise beaucoup sur l’aspect psychique pour faire progresser ses joueurs : « La psychologie et l’humain sont aussi importants que la stratégie de jeu », confiait-il au site américain SB Nation en février dernier. La méthode Popovitch fonctionne. Déjà nommé « Coach of the Year » (meilleur entraîneur de l’année, Ndlr) en 2003 et 2012, avec ce titre de champion de conférence et un ticket en poche pour la finale NBA, il serait un candidat logique pour cette distinction en 2013.

Parker toujours au top niveau

La réussite des Spurs dans ces play-offs est aussi due en partie aux performances du top player de l’équipe, Tony Parker. Perturbé par les blessures durant la fin de la saison régulière, « TP » a su revenir en forme au bon moment : dès l’entame des play-offs.
Durant le match 4 de la finale face à Memphis, le Français a inscrit à lui tout seul 37 points, dont 14 dans le troisième quart-temps, ce qui a permis aux Spurs d’arracher la prolongation, puis de s’imposer in fine.

Le niveau actuel du meneur des Spurs a été salué par nombre de ses coéquipiers, dont Tim Duncan : « Tony a été étonnant, il nous a porté. » « Big Tim » n’est pas le seul à couvrir d’éloges Tony Parker. L’entraîneur de Memphis, Lionel Hollins, a aussi reconnu l’impact « énorme » de TP dans cette finale.

Mais l’intéressé préfère plutôt souligner le collectif autour de lui : « c’est davantage la contribution de toute de mon équipe qu’il faut féliciter, c’est dur de rester au haut niveau aussi longtemps. » Assez longtemps pour remporter à nouveau le titre NBA ? « On sait que la dernière marche sera difficile, ce serait la cerise sur le gâteau de remporter un nouveau titre ». Verdict imminent courant juin.

Ligue 1 : Radamel Falcao, un canonnier sur le Rocher

Après le double transfert de Joao Moutinho et de James Rodriguez, tous deux en provenance du FC Porto pour une somme de 70 millions d’euros, l’As Monaco passe la troisième et devrait accélérer ce 27 mai pour obtenir le transfert de l’attaquant colombien de l’Atletico Madrid, Radamel Falcao. Montant de la clause libératoire du joueur : 60 millions d’euros. Le prix à payer pour l’un des tout meilleurs avant-centres en Europe ces dernières saisons.

©Reuters

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Le Grand Prix de Formule 1 à peine achevé le 26 mai dernier, la Principauté de Monaco devrait encore rester en ébullition quelques jours de plus. L’annonce n’est pas encore officielle, mais plusieurs sources concordantes affirment que l’attaquant international colombien de 27 ans Radamel Falcao, actuellement à l’Atletico Madrid, devrait signer à l’AS Monaco ce 27 mai.

Selon la radio espagnole Cadena Ser, un contrat de 5 ans et un salaire annuel de 10 millions d’euros attendent le Colombien en Principauté. Le transfert quant à lui s’élèverait à 60 millions d’euros. Un record pour la ligue 1… En comparaison, le Paris Saint-Germain avait déboursé l’an passé la somme de 49 millions pour le défenseur Thiago Silva, en provenance de l’AC Milan.

Un attaquant des plus prolifiques

Car c’est un joueur hors normes qui débarque sur le Rocher. Radamel Falcao est l’un des buteurs les plus prolifiques en Europe ces dernières saisons. Formé au Millonarios de Bogota, l’un des clubs les plus populaires de Colombie, il commence sa carrière professionnelle à River Plate, en Argentine. Durant cinq saisons (2004-2009), il inscrit un total de 49 buts en 113 rencontres, toutes compétitions confondues. Un rendement qui ne passe pas inaperçu en Europe.

Dès l’été 2009, c’est le FC Porto qui s’assure ses services, pour 5 millions d’euros. Bien entouré par des coéquipiers comme Fernando Belluschi, meilleur passeur du club, ou le Brésilien Hulk, Falcao score à 25 reprises en 28 matches et finit meilleur buteur de son équipe et deuxième artificier du championnat.

En Ligue Europa, il réalise la performance d’inscrire 17 buts en 13 matches dans la compétition et fait tomber le vieux record de Jurgen Klinsmann (15 buts avec le Bayern Munich, en 1996, lors de la Coupe Uefa, Ndlr).

Auteur de deux saisons pleines à Porto, Falcao quitte le championnat portugais pour la Liga espagnole et l’Atletico Madrid à l’été 2011. Montant de l’opération : 40 millions d’euros. Le club Madrilène ne va pas le regretter, loin de là.

La consécration européenne

En Espagne, un championnat majeur en Europe, « El Tigre » comme on le surnomme, va maintenir ses statistiques à un niveau aussi élevé, voire meilleur qu’au Portugal. La première saison, il termine l’exercice avec 24 buts en 34 matches, permettant à l’Atletico de terminer à la cinquième place.

En Ligue Europa, il confirme sa superbe saison précédente, en inscrivant 12 buts en 15 rencontres. En finale, contre l’Athletic Bilbao il score à deux reprises et remporte la Ligue Europa une seconde fois d’affilée, après l’avoir soulevé avec Porto la saison précédente. Quoi qu’il en soit, avec 29 buts en 28 rencontres de Ligue Europa et deux coupes d’Europe successives, tout le continent connaît aujourd’hui Radamel Falcao. En 2013, derrière les deux meilleurs attaquants du championnat espagnol que sont Lionel Messi (46 buts) et Cristiano Ronaldo (36), Falcao figure sur le podium des meilleurs buteurs de la Liga avec 28 réalisations. Soit 4 unités de mieux que l’exercice précédent.

Des progrès constants dont l’As Monaco voudrait bien profiter à son tour sur la scène européenne. Mais ce ne sera pas pour la saison 2013-2014, l’Asm étant privé de coupe d’Europe. Si Falcao arrive comme prévu, il devra patienter avant de faire parler la poudre sur les différents stades du Vieux Continent.

A condition pour Monaco de se qualifier. L’entraîneur italien de l’AS Monaco, Claudio Ranieri, a, par ailleurs, réaffirmé le projet européen du club, déclarant au journal transalpin La Gazzetta Dello Sport« Monaco va devenir le nouveau Chelsea ». Avec l’arrivée d’ « El Tigre », et d’autres encore, -on parle aussi de l’attaquant argentin de Manchester City Carlos Tevez- le club à la diagonale a déjà réussi une partie de son mercato.

Ligue des champions: l’Allemagne retient son souffle

La finale de la Ligue des champions aura une forte coloration germanique puisque les deux finalistes sont le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, deux poids lourds du championnat allemand. Le 24 mai dans le Wembley Stadium, haut-lieu du football anglais, les deux locomotives de la Bundesliga se feront face. Et qu’importe le score, à la fin de la rencontre, il n’y aura qu’un vainqueur : le football allemand.

La finale de la Ligue des champions opposera le Bayern Munich au Borussia Dortmund, le 24 mai 2013

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Vingt-six juin 1996, stade de Wembley, à Londres. Alors que l’Angleterre vient de s’incliner aux tirs au but contre l’Allemagne en demi-finale de l’Euro, l’attaquant britannique Gary Lineker, dépité par la défaite, a cette phrase devenue désormais célèbre : « le football est un sport qui se joue à 11 contre 11, et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent. »

Une hégémonie allemande

Dix-sept ans plus tard, la maxime prend encore tout son sens quand on jette un coup d’œil à l’affiche de la finale de la Ligue des champions 2013. Considérée comme la plus prestigieuse des compétitions inter-clubs de la planète foot, elle opposera deux clubs allemands à Londres : le Bayern Munich et le Borussia Dortmund.

Les deux géants de la Bundesliga vont donc poursuivre leurs joutes footballistiques cette fois-ci au plus haut niveau, sur la légendaire pelouse du Wembley Stadium, avec en ligne de mire la suprématie continentale. Car à l’échelle nationale, le Bayern Munich de Franck Ribery et d’Arjen Robben a montré sa supériorité en remportant le dernier titre de champion d’Allemagne 2013, après une domination de deux années du Borussia (2011 et 2012).

En tribune, le match a déjà commencé

Et ce duel passionne depuis plusieurs semaines l’Allemagne toute entière. A Dortmund, l’encadrement du club annonce avoir reçu près de 500 000 demandes de billets pour cette finale. Le Borussia Dortmund possède l’un des meilleurs publics d’Europe : le club affiche une affluence moyenne de 80 000 spectateurs en 2012. Et le Westfalenstadion est le plus grand stade du championnat d’Allemagne.

Chez les Munichois, on parle de 360 000 sollicitations. Ce seront finalement 25 000 billets qui seront réservés aux fans des deux camps. De quoi faire beaucoup de déçus… Les moins chanceux pourront donc suivre la rencontre sur un écran géant installé devant la porte de Brandebourg à Berlin, où 100 000 spectateurs sont attendus. A Munich, le stade de l’Allianz-Arena (48 000 places) diffusera aussi la rencontre gratuitement. Nul doute que partout en Allemagne, les bars feront le plein samedi soir.

La presse allemande aussi se délecte de l’évènement, puisqu’elle qualifie ce jour comme « historique pour le football allemand ». On parle même de « 35e journée ». La Bundesliga n’en comptant habituellement que 34. L’enjeu est de taille pour les deux camps : les supporters bavarois veulent goûter une cinquième Ligue des champions pour leur 10e finale. Tandis que du côté de Dortmund, pour les fans des Jaunes et Noirs, un deuxième trophée après celui remporté en 1997 contre la Juventus Turin serait le bienvenu (3-1).

Le Bayern Munich part favori

Cependant, le Bayern part favori dans cette finale. Invaincus en championnat depuis le 28 octobre 2012, une éternité, les hommes de Jupp Heynckes ont terminé l’exercice avec 25 points d’avance sur le second Dortmund. Un gouffre. Mais la performance des Munichois ne s’arrête pas là. En 2013, ils n’ont connu qu’une seule défaite. C’était déjà à Londres, en Ligue des champions, face aux Gunners d’Arsenal (0-2).

Les deux clubs allemands se sont déjà rencontrés quatre fois cette saison. En championnat, à l’aller comme au retour, aucune des deux formations n’a pu prendre l’ascendant l’une sur l’autre (1-1). Mais à l’orée de la saison, en Supercoupe d’Allemagne, les Bavarois avaient pris le dessus sur les joueurs de la Ruhr (2-1). Idem en Coupe d’Allemagne, en février dernier, quand le tirage au sort les avait de nouveau opposé. Là encore, Munich l’avait emporté (1-0).

Selon les sondages locaux, 67% des amateurs de football prédisent une victoire du Bayern, mais 49% souhaitent voir le Borussia l’emporter. A Dortmund, le cœur et la sympathie, à Munich la logique sportive. Le verdict est imminent.